« C’est par une belle fin d’après-midi que j’ai entendu la petite cloche de la cathédrale. Elle tintait à un rythme inhabituel, précipité. Tout le monde s’est arrêté, comme pétrifié. On avait compris. (…) C’était le tocsin. Lorsque le tintement s’est arrêté, il y a eu un silence profond. » Louis Maufrais

Paysages dévastés et désolés, la nature subit également les conséquences des assauts et des conflits humains. Mais même défigurée et attaquée, elle s’adapte et se reconstruit.

La présence humaine plane sur ces compositions où les encres évoquent l’énergie vitale qui anime la nature et manifeste un état perpétuel de création et de renouveau.

Les papiers déchirés et froissés sont collés sur la toile pour créer l’horizon et les lignes directrices du paysage. Ils forment le support adéquat pour les encres qui, plus ou moins diluées vont s’accumuler et restituer le frémissement de l’atmosphère et le chaos des éléments.

Même lorsque plus rien n’est visible, le vivant perpétue son processus d’évolution. Il faut continuer à chercher et regarder.

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